Journée nationale de la vérité et de la réconciliation
30 septembre 2021 : Aujourd'hui, le Canada célèbre sa première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.
Le gouvernement fédéral a déclaré le 30 septembre Journée nationale de la vérité et de la réconciliation en réponse à l'un des 94 appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR). La journée sera considérée comme un jour férié pour les employés fédéraux, y compris les employés du Fonds du Souvenir. De nombreuses écoles, entreprises et autres ordres de gouvernement à travers le pays choisissent également d'observer la journée en participant à des lectures, des marches ou en observant une minute de silence à 2:15 PM, une référence au nombre de sépultures anonymes trouvées sur le site d'un ancien pensionnat à Kamloops, en Colombie-Britannique plus tôt cette année.
La journée est également connue sous le nom de « Journée de la chemise orange », en reconnaissance de l'expérience de Phyllis (Jack) Webstad dont la nouvelle chemise orange lui a été retirée lors de son premier jour au pensionnat. Pour de nombreux survivants des pensionnats, cet événement résumait leurs sentiments de trahison et d'abandon par le système des pensionnats.
Je suis allée à Mission pour une année scolaire en 1973/1974. Je venais d'avoir 6 ans. Je vivais avec ma grand-mère sur la réserve Dog Creek. On n'a jamais eu beaucoup d'argent, et il n'y avait pas d'aide sociale, mais ma grand-mère a réussi à m’acheter une nouvelle tenue pour aller à l'école de Mission. Je me souviens d'être allée au magasin Robinson et d’avoir choisi une chemise orange brillant. Elle était lacée au-devant avec une belle corde et était si brillante et excitante - tout comme je me sentais à aller à l'école!
Quand je suis arrivée à Mission, ils m’ont déshabillée, et ont emporté mes vêtements, y compris la chemise orange! Je ne l'ai jamais revue. Je ne comprends pas pourquoi ils ne me l’ont pas remise. Elle était à moi! La couleur orange m'a toujours rappelée que mes sentiments n'ont pas d'importance, que personne ne se soucie de moi et que je suis une vaut-rien. Nous tous petits enfants pleurions et personne ne s’en souciait.
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Le Fonds du Souvenir encourage nos employés, membres et bénévoles à participer de la manière qui vous convient le mieux en cette journée de vérité et réconciliation. Selon les mots de Geraldine Shingoose, grand-mère ojibwa et survivante des pensionnats, « je demande au Canada de nous voir, de nous entendre et de nous croire », faisant écho aux sentiments de Murray Sinclair, président de la Commission de vérité et réconciliation.