Journée nationale des peuples autochtones
En juin, le Canada célèbre le Mois national de l'histoire autochtone pour honorer l'histoire, le patrimoine et la diversité des peuples autochtones du Canada, et le dimanche 21 juin est la Journée nationale des peuples autochtones. Pareillement, les Forces armées canadiennes (FAC) et le ministère de la Défense nationale (MDN) ont célébré la Semaine de sensibilisation aux Autochtones à la fin mai. Cette semaine spéciale permet aux FAC et au MDN « de célébrer les peuples autochtones du Canada, d'hier et d'aujourd'hui, et les nombreuses traditions et cultures autochtones qui enrichissent la mosaïque de notre pays.»
Afin de célébrer la diversité culturelle et linguistique des peuples autochtones du Canada, nous aimerions partager avec vous quelques informations sur les quatre langues traditionnelles qui ont jusqu'à présent été demandées pour les inscriptions des pierres tombales de Vétérans dans le cadre de l'Initiative des Vétérans autochtones (IVA) du Fonds du Souvenir.
- Au Québec, nous avons travaillé avec le chercheur Stephen McGregor de Kitigan Zibi (Maniwaki) qui a discuté avec des familles de Vétérans, qui lui ont proposé plusieurs noms traditionnels dans leur langue maternelle, l'algonquin. Les langues algonquiennes sont parlées dans plusieurs communautés des Premières nations du Québec et de l'Ontario, aux côtés de l'anglais et du français. En fait, c'est l'un des groupes de langues autochtones de l'Amérique du nord les plus répandus.
- En Colombie-Britannique, les efforts de recherche se sont concentrés sur la région de la vallée de la Nicola, où la chercheuse Carol Holmes a communiqué avec cinq collectivités à ce jour. Le groupe linguistique autochtone de cette région est le Salishan intérieur, dont des variantes sont parlées dans la vallée du Fraser et les districts régionaux de Thompson-Nicola de la Colombie-Britannique. L'une des familles contactées a demandé que l'inscription du nom traditionnel du Vétéran soit effectuée dans cette langue.
- Dans le nord, nous fournirons une pierre tombale à un ancien combattant de l'anse à Rankin, au Nunavut. La communauté du Nunavut parle inuktitut et nous inscrirons le nom traditionnel du Vétéran en utilisant des syllabiques inuktitut du dialecte Kivalliq. Les syllabiques inuktitut (voir en bas de ce bulletin "Nous nous souviendrons d'eux" en inuktitut) ont été créés par le missionnaire anglais James Evans dans le but de diffuser la Bible dans les communautés autochtones.
- Enfin, en Saskatchewan, le Fonds fournira une pierre tombale à un Vétéran des Premières nations de White Bear. Cette communauté des Premières Nations compte 4 groupes culturels différents: Saulteaux, Cris, Nakota et Dakota. Le Vétéran était de la nation Saulteaux / Ojibwe et, conformément à la demande de sa famille, son nom traditionnel sera inscrit dans la langue des Saulteaux.
Bien que les chercheurs aient réussi à trouver les noms traditionnels des Vétérans, ce n'a pas toujours été une tâche facile. Les chercheurs ont souligné que pour certaines familles, l'héritage du colonialisme et des pensionnats indiens a malheureusement fait en sorte que les noms traditionnels sont souvent « effacés de l'histoire ». Dans les pensionnats, les enfants autochtones qui se parlaient dans leur langue maternelle étaient punis, et pour cette raison beaucoup n'ont pas transmis la langue à leurs propres enfants. Il existe maintenant des écoles et des programmes de revitalisation linguistique dans les collectivités des Premières nations du Canada, où les langues autochtones sont de nouveau parlées par les jeunes générations.
En offrant d'inscrire les noms traditionnels des Vétérans, le Fonds du Souvenir est fier de reconnaître la diversité culturelle des Vétérans autochtones et de participer à l'important processus de réconciliation. Nous vous quittons avec ce lien vers une vidéo du poème « In Flanders Fields » lu en Mi’kmaq et traduit par Na Maqamikej Flanders.