50e anniversaire de la mort du général Kazimierz
Le bureau national du Fonds du Souvenir, le comité québécois du Fonds du Souvenir et le Champ d'honneur national ont été honorés de recevoir une délégation de l'Institut de l'histoire militaire de la Pologne (Wojskowe Biuro Historiczne), menée par son directeur, le professeur Sławomir Cenckiewicz et accompagnée du consul général de la République de la Pologne à Montréal, Monsieur Dariusz Wisniewski.
La délégation s'est rendue au Champ d'honneur national pour marquer le 50e anniversaire de la mort du général Kazimierz Sosnkowski, dont le fils Peter était également présent.
Le général Sosnkowski est né à Varsovie le 18 novembre 1885, et décédé à Arundel, Québec le 11 octobre 1969. Véritable homme-Renaissance, au cours de sa vie il a été soldat, homme politique, penseur et artiste. Il a étudié la philosophie et les arts et parlait couramment le français, l'allemand, l'anglais, l'italien, l'espagnol et le russe, en plus de sa langue maternelle, le polonais.
Un proche collaborateur de Józef Klemens Piłsudski, père de la Seconde République polonaise, Sosnkowski est devenu son adjoint et chef de cabinet et a assumé le rôle de commandant de la Première brigade des Légions polonaises pendant la Première Guerre mondiale. Les deux hommes ont été arrêtés par les Allemands et déportés ensemble à Magdebourg après avoir ordonné à la Légion polonaise de refuser de prêter serment d'allégeance au Kaiser Wilhelm II d'Allemagne. Après la guerre, les deux ont été libérés et sont rentrés à Varsovie et en mars 1919, Sosnkowski fut nommé vice-ministre des Affaires militaires, fonction qu'il occupa pendant la guerre polono-soviétique.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, en tant que commandant des armées du Sud, le général Sosnkowski mena plusieurs batailles victorieuses, mais dut finalement concéder sa défaite à la suite de l'invasion soviétique de la Pologne le 17 septembre 1939. Il fut exilé en Hongrie, d’où il a contribué à la préparation des forces armées polonaises lors du conflit décisif avec l'Allemagne. Après la mort tragique du général Sikorski en juillet 1943, Sosnkowski est officiellement devenu Commandant en chef, et c’est durant cette période qu’il a mené ses plus grandes batailles, notamment à Monte Cassino, Ancona, Falaise et Arnhem. Le 30 septembre 1944, due à des pressions exercées par le Premier ministre britannique Winston Churchill en raison de l’attitude intransigeante de Sosnkowski envers les Soviétiques, il fut démis de ses fonctions de Commandant en chef.
Après la guerre, Sosnkowski s’est établi à Arundel, au Québec, avec son épouse Jadwiga et leurs cinq fils. Sosnkowski est resté actif dans la communauté des émigrés polonais et a également joué un rôle déterminant dans la signature de l'acte d'unification nationale de 1954 à Londres.
Après sa mort, ses cendres ont d'abord été enterrées au cimetière de Montmorency près de Paris. En 1992, elles ont été transportées à la cathédrale Saint-Jean de Varsovie où elles ont été enterrées et reposent encore.
Puisse ses formidables réalisations toujours être rappelées!
Polish Military Historical InstituteLe directeur général du Fonds du Souvenir, M. Edouard Pahud (à gauche) avec le Président du FDS pour le Québec, le brigadier-général Gaston Côté, OMM, CD (retraité) et son vice-président, le lieutenant-colonel Michel Crowe, CD (retraité), avec les prestigieux invités et membres de la délégation polonaise de l'Institut d'histoire militaire polonaise, menés par le professeur Sławomir Cenckiewicz (au centre) et accompagnés par le consul général de la République de Pologne à Montréal, Dariusz Wisniewski (derrière le professeur Cenckiewicz).